Moteur

Comme cela a déjà été mentionné, le bloc moteur s'est révélé être cassé, avec un trou d'une dizaine de centimètres de diamètre [image 1]. Une rapide inspection révèle aussi une pompe à eau fêlée. Avant d'aller plus loin dans la restauration, il m'a donc fallu trouver un nouveau moteur, ce qui fut fait en consultant les petites annonces sur le site anciennes.net. L'affaire s'est conclue rapidement, et après un voyage en Belgique chez des gens charmants, j'avais un deuxième moteur [image 2]. Je dispose donc maintenant d'une bonne base de travail pour arriver à faire un moteur en état de marche à partir des deux…mais pour plus tard!

restauration 203
1 - Le moteur initial avec le bloc cassé
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2 - Le second moteur
 
 
carburateur

La première phase de restauration du moteur a commencé par le…carburateur. Celui-ci, un modèle 32 PBIC, provient du moteur initial de ma Peugeot 203 (initial, pas original : le carter est en effet du type "unifié", c'est-à-dire plus haut et moins long que le modèle TM, et monté à partir de la berline n°1 702 472). Il présente plutôt bien [image 3] malgré les traces d'huile brûlée.

Le démontage s'est effectué en suivant l'article paru dans la revue Gazoline n°75. La première chose qui m'est apparue après le démontage du dessus de cuve est le fait que le flotteur soit totalement prisonnier d'une sorte de tartre blanc [image 4]. Afin de libérer ce flotteur, j'ai appliqué le dérouillant-phosphatant PAC2030 de chez Restom, ce dernier faisant aussi office de détratrant. Après quelques minutes d'action, j'ai enfin pu retirer le flotteur. Le reste du démontage s'est effectué sans trop de problèmes [image 5].

Afin de remettre en état ce carburateur, j'ai acheté un nécessaire de réparation chez NéoRétro [image 5].

restauration 203
3 - Carburateur Solex 32 PBIC
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4 - Début du démontage
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5 - Carburateur démonté, avec son nécessaire de réparation
 
 
Boîte de vitesse
 

La boîte de vitesse, cachée sous une épaisse couche de graisse et de terre melées [image 6], ne semblait pas présenter de jeu dans la rotation de l'axe. Cependant, afin d'assurer le coup, j'en ai acquis une deuxième près de chez moi. Bien m'en a pris car au démontage, après un sérieux décrassage, je me suis aperçu que l'une des billes de verrou de fourchette ne tenait plus dans son logement, ce qui rendait difficile les manœuvres de changement de vitesse. J'ai alors carrément remplacé tout le couvercle supérieur de changement de vitesse. Au niveau des pignons, seule une inspection minutieuse de la présence de toutes les dents et de l'absence de trace d'usure a été menée, sans démontage.

Le carter d'embrayage a lui aussi subi une bonne cure de nettoyage, ainsi que les tôles de fermeture de carter, qui ont été brossées, puis recouverte d'une couche de galvanisation à froid.

Devant la difficulté de trouver des joints de boîte de vitesse, je me suis procuré une feuille de papier à joints d'épaisseur 0.2mm (marque Curty Payen G3900, disponible notamment dans les centres AD). J'ai ainsi refait les joints des couvercles supérieur et inférieur, et le joint de carter d'embrayage, à partir de gabarits réalisés en Bristol à partir des originaux ou d'empreintes [image 7,8].

La fourchette de débrayage présentant des marques d'usure dues au contact avec le carter d'embrayage, j'ai comblé les manques de matières en appliquant du Loctite 3455. Ce produit est une sorte d'aluminium synthétique, que j'ai utilisé à la fois sur la fourchette et sur le carter. Une fois sec, il se travaille très facilement.

La butée graphitée de débrayage a été remplacée par une neuve, en provenance de chez Dépanoto [image 9]. La fourchette de débrayage a alors pu retrouver sa place dans le carter par la réinsertion de l'axe, sans oublier de replacer les bouchons aux extrémités de ce dernier.

La boîte de vitesse, qui présente maintenant un bien meilleur aspect [image 10], a été remplie avec de l'huile Shell Spirax A 80W-90, dans la norme API GL5 et non GL4 comme cela est conseillé dans le bulletin n°70 des amoureux des Peugeot 203 403, n'ayant pu trouver d'huile dans cette norme. De nombreux exemples d'utilisateurs dans le même cas existent dans les différents forums réservés à nos anciennes…On verra à l'usage !

Les tôles de fermeture de la cloche ont été brossées, puis recouverte d'une couche de galvanisation à froid pour leur assurer une bonne protection.

D'autres marques d'usure existaient sur le barillet de la tringle de débrayage, dues aux frottements répétés de l'arbre de renvoi de débrayage sur cette pièce. Une nouvelle pièce a donc été réalisée [image 11].

restauration 203
6 - Boîte de vitesse
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7 - Gabarits pour joints de boîte
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8 - Joint en place
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9 - Butée de débrayage
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10 - Boîte de vitesse après nettoyage
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11 - Barillet de tringle de débrayage
 
 
 
 
Mise à jour : 07/01/2019
 
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