Introduction

La voiture, dénichée dans les petites annonces du site anciennes.net, est arrivée le 24 avril 2003 sur plateau. Elle est à première vue complète, avec une carrosserie en assez bon état [image 1, 2, 3], même si la peinture semble avoir été (mal) refaite.

Comme il s'agit de ma première expérience en restauration automobile, j'ai décidé de faire les choses en grand. Donc, la première étape de la restauration a consisté en un démontage complet de la voiture, afin d'arriver à la coque nue et à tous les sous-ensembles séparés. Il ne reste plus alors un seul boulon sur la coque [image 4]!

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1 - À son arrivée, de face…
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2 - …de profil…
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3 - …et de l'arrière
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4 - Après démontage complet
 
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Démontage

Il a donc d'abord fallu enlever toute la sellerie [image 5], le tableau de bord et le chauffage pour la partie intérieure. Pour l'extérieur : pare-chocs, phares avant et arrière, écusson, baguettes, les portes, coffre et capot moteur. Ensuite, démontage de la ligne d'échappement (tiens, il en manque un bout !) et du réservoir. Cette étape a d'ailleurs valu à mon aide mécanicien (merci encore PB ;o) ) une douche constituée par les restes d'essence, un mélange visqueux et à la très forte odeur (en gros, ça pue !).

Après démontage de tout l'habillage intérieur (bien attaqué par le temps et l'humidité) et du toit ouvrant, j'ai procédé au démontage du pare-brise et de la lunette arrière, avec beaucoup de précautions de peur de les casser.

On s'attaque finalement au moteur, qui a été retiré après vidange et après avoir vidé tout le compartiment moteur pour un accès plus aisé. C'est à ce moment là qu'un morceau du bloc moteur nous est resté dans les mains, certainement du à un gel du moteur. La boîte de vitesse est venue ensuite, puis l'arbre de transmission.

C'est ensuite au tour des trains roulants avant et arrière de quitter la coque, qui du coup s'allège considérablement. Ils seront traités plus tard (rubrique mécanique)…

Après démontage des portes, elles ont été entièrement déshabillées (panneaux de portes en tissu + carton, papier goudronné [image 6], mécanisme lève-vitre, vitres et divers entourages et coulisses). À noter sur la photo la présence d'un déflecteur qui n'est pas d'origine sur mon modèle, comme le confirme aussi l'habillage intérieur de cette portière, différents de celui des trois autres portières. On peut aussi remarquer le renfort anti-enfoncement sur une des traverses obliques, recouvert par de la grosse toile.

Au cours de ce démontage, aucune difficulté particulière n'est apparue, toutes les vis venant au pire après un bout coup de dégrippant (WD 40), sauf les vis de fixation d'ailes pour lesquelles il a fallu carrément percer la tête des boulons pour les avoir.

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5 - Démontage en cours
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6 - Démontage en cours d'une portière
 
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Constatations

Une fois nue, on peut constater les dégats sur la coque : longerons très attaqués par la rouille, idem pour le plancher à l'avant [image 7]. La cause de ce mal : les durits d'évacuation d'eau du toit ouvrant qui ont très mal vieillis, et qui évacuaient l'eau… dans l'habitacle. On observe aussi un début de percement de la tôle au niveau des cornières de fixation d'ailes avant. Les compartiments à batterie ne sont pas terribles non plus [image 8], surtout à droite avec tôle ressoudée et fibre résinée. Un support de cric arrière est aussi tordu, ce qui explique les difficultés rencontrées au moment d'enlever le silencieux d'échappement.

Pour rattraper toutes ces marques du temps, plusieurs tôles avaient été brasés par-ci par-là pour faire bonne figure (2 points de brasure, et le reste de la fixation assuré par du mastic [image 9]). Sans compter les couches de fibre de verre bien cachées sous les couches de peinture qui devaient servir (!) à relier plancher et longerons, côtés conducteur et passager.

La prochaine étape de la restauration consistera donc à réparer tout cela. Il va falloir apprendre à former la tôle, braser, souder, etc. À voir plus tard dans la rubrique Carrosserie.

Un autre point à observer, déjà évoqué dans la page d'accueil, est la couleur de la carrosserie. En effet, à première vue, ma voiture est noire, mais après lecture de l'attestation délivrée par l'Aventure Peugeot, on constate qu'elle devrait être rouge Villemer (≃bordeau)… La voiture aurait donc au cours de sa carrière été repeinte.

Plusieurs arguments tendent à le vérifier : absence du code couleur normalement présent dans le compartiment moteur, difficulté de tenue de la peinture employée à l'époque (…les clients auraient connu quelques déconvenues avec la peinture rouge des débuts…La Peugeot 203 de mon père, M-C. Lauvray, ETAI, 1997) et enfin, à certains endroits, comme les montants de porte [image 10], on observe effectivement une teinte bordeau, qui est différente de la teinte de l'apprêt appliqué en usine.

Souhaitant restaurer cette voiture au plus près de ce qu'elle était à l'origine, elle sera repeinte en bordeau, ce qui n'est pas sans déplaire à certaines personnes (n'est-ce pas Premkú  ;o) )…

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7 - Dessous de plancher côté passager, bien attaqué
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8 - Compartiment batterie après suppression de la fibre
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9 - Pied du montant de porte avant droite, avec sa belle rustine de tôle
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10 - Différentes teintes de peinture
 
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Mise à jour : 07/01/2019
 
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